La préfecture verte de l’Allier et RTE se préparent à augmenter vos impôts en 2021… à couper votre chauffage et à vous chasser de vos propriétés rurales.

Vous pensez que j’exagère? Que dire alors de l’enquête publique de Bransat qui s’ouvre sur l’installation des 6 turbines de 240 m de hauteur à côté de la vielle ville viticole de Saint-Pourçain sur Sioule? Et que dire des autres 250 turbines prévues depuis presque 4 ans – assorties de leurs nouveaux super transformateurs THT et lignes de pylônes industriels modifiant dramatiquement l’environnement rural des riverains ? Partout, les maisons à proximité seront amputées de leur valeur, partiellement invendables. Le bois centenaires, rasés, la faune éliminée. Voilà d’ailleurs que RTE confirme ces chiffres que l’on disait aussi exagérés il y a 3 ans, en annonçant la création de capacités d’accueil pour 120 MW à installer par an sur 10 ans dans l’Allier (Une éolienne moderne affiche une puissance de minage maximale de 3 MW en moyene et atteint 240 m de hauteur) !

S’ajoute à cela la suppression des alternatives (gaz / fioul) au chauffage électrique et l’annonce quasi simultanée de coupures d’électricité probables (certes celles-ci touchant à priori d’abord l’industrie et pas le chauffage… mais pour certaines régions d’Europe ces promesses ne seront pas tenables techniquement, comme l’a montré l’Angleterre) Enfin vient la contrainte du véhicule électrique dont le coût affectera le monde rural plus que tout autre. Qui voudra encore vivre dans ce département sans développement possible de l’économie réelle, vendu aux allemands et aux chinois ?

M. Macron lui-même, dans sa bonté, annonçait en janvier 2020 pourtant, ne pas vouloir imposer ces turbines à une population hostile, convaincue de leurs effets délétères …  En particulier, nos élus eux-mêmes sont volontairement intervenus à tous les niveaux du parlement, dans tous les partis :  Mme Peyrolle, M. Dufreigne, M. Riboulet, pour ne citer qu’eux, prenant conscience que la destruction du cadre environnemental, touristique, immobilier localement n’était pas acceptable dans ces conditions… Cependant la préfecture et l’administration centrale « de l’écologie », dont elle dépend dans ce cas, semblent toujours bien y trouver leur compte. Alors que, même le président français ne semble plus capable de les arrêter, plus capable d’empêcher le sacrifice de l’économie et l’efficacité nucléaire en tout cas, pendant que sa ministre continue d’étudier l’option 100% non pilotable renouvelable !

Début 2021, c’est la burocratie qui semble triompher.

La population de l’Allier doit-elle baisser les bras maintenant contre ce détournement ?  Il paraît évident que certains n’auront bientôt plus rien à perdre! Non seulement leur cadre de vie, leur investissement immobilier et la liberté d’entreprendre de leurs enfants paraît fortement compromis dans cette région, mais de plus ils n’auront pas pu clamer leur spécificité – voire leur indignation de population souveraine avec des aspirations légitimes. 

Après avoir amputé les moyens de remise en cause légaux*, les représentants de l’Etat se plient certes aux contraintes des enquêtes publiques pour la forme, mais en empêchant les rassemblements en pleine crise de COVID et en accordant uniquement 30 jours de contestation aux simples riverains – au beau milieu des préparatifs de Noel – sur base de dossiers d’impacts probables, dépassant les 700 pages, rédigés par des ingénieurs mercenaires… on ne peut s’empêcher de se demander en quoi l’avenir de ce territoire les intéresserait vraiment, alors qu’ils vivent retranchés dans leurs administrations interchangeables, grises et un peu banales, attendant de pouvoir appliquer les décisions de leur supérieur quand il aura fini de déguster le homard à Paris.